EARL DE FLESVIC

CONTEXTE

La traçabilité des animaux d’élevage fait partie du quotidien des éleveurs français. Suite aux différentes crises sanitaires survenues dans le passé, l’identification des animaux d’élevage a été rendue obligatoire afin d’assurer le statut sanitaire du cheptel français. Pour les productions ovines et caprines cela s’est traduit par la mise en place de l’identification électronique individuelle en 2010 permettant de faciliter et fiabiliser les enregistrements d’animaux d’un point de vue administratif. Des outils de lecture et de valorisation ont alors été développés et testés : logiciels de gestion de troupeau, lecteurs de boucles, balances connectées… afin d’aider les éleveurs à répondre à la réglementation, à améliorer le suivi de leur troupeau et à échanger des données avec la filière.

Grégory Galzin, gérant de l’EARL DE FLESVIC, a testé les boucles électroniques avant qu’elles ne deviennent obligatoires, ainsi que les lecteurs et les outils de valorisation.

IL NOUS RACONTE

Comment avez-vous vécu l’arrivée des premières boucles électroniques ?

 « D’origine j’aime essayer, que cela soit pour les cultures ou les animaux, j’aime me faire mon propre avis. J’ai commencé par les premiers outils informatiques en 2004, type logiciel de gestion de troupeau, mais j’avais dit à l’époque que tant qu’il n’y aura pas d’électronique je n’utiliserai plus ces outils. Il fallait toujours ressaisir les informations et j’avais remarqué que j’avais toujours 15 % d’erreur : 15 % quand on lisait la boucle ; 15 % quand on écrivait et 15 % quand on saisissait sur l’ordinateur. J’avais dit que tant qu’il n’y aura pas l’électronique ça ne marchera jamais. Puis en 2009, sont venues les boucles électroniques où j’ai été l’un des premiers à les avoir testées, suivi de près par le Contrôle Laitier et la DDT. »

“C’est plus rapide et plus sûr !”

Grégory GALZIN

Dans quels cadres vos boucles électroniques sont-elles utiles à ce jour ?

« Je suis en Contrôle Laitier Officiel (CLO) depuis deux ans impliquant un contrôle mensuel sur la quantité de lait. Le technicien du Contrôle laitier vient relever, sur les quatre premiers mois de traite, le TP et le TB de chaque brebis pour pouvoir les indexer. Il bipe les animaux avec son lecteur ce qui simplifie la tâche et limite les risques d’erreurs. Sinon l’électronique m’aide à avoir un meilleur suivi de la sélection de mes brebis. Étant au CLO les reproducteurs doivent être connus pour pouvoir vendre la génétique de mes agnelles. Faisant 100 % IA, je suis sûr de mettre la bonne semence sur la bonne brebis après avoir identifié celle-ci avec le lecteur. »

Pourquoi vous êtes-vous équipé d’un lecteur de boucle ?

« Mes opérateurs OVIPC, qui viennent pour mes agneaux laitiers étaient équipés du lecteur depuis longtemps et en étaient contents ce qui m’a conforté dans ce choix. Avant j’avais un Psion depuis 2015, il ne marchait plus je me suis alors équipé du bâton RS420 il y a un an. »

Quel est votre retour d’utilisation du lecteur ?

« Il me permet de gérer plus d’enregistrements car le lecteur est utilisé sur mon exploitation mais aussi sur celle de mon frère qui est en ovins allaitants. Cela me permet entre autres de faire l’inventaire et le tri de mes agnelles et de transmettre les informations sur mon logiciel Synel Ovins, accessible aussi sur mon portable. C’est plus rapide et plus sûr qu’on ait de petits groupes ou de grands groupes d’animaux. »