GAEC GUIMBERT
CONTEXTE
Les boucles d’identification électronique ne sont pas obligatoires en élevage bovin lait, mais elles facilitent le quotidien d’Apolline Martel, associée à son père Bruno au sein du Gaec Guimbert.
Depuis quinze ans, l’exploitation équipe les vaches de boucles d’identification électroniques, valorisées par l’ID traite, un système de suivi de troupeau en salle de traite.
Leurs objectifs : fiabiliser tous les enregistrements d’informations de leurs animaux par l’utilisation. Ainsi, ils s’assurent de répondre au mieux à la réglementation et d’améliorer le suivi de leur troupeau. Cette technologie donne aussi des perspectives pour faire progresser les performances technico-économiques de leurs Prim’Holsteins.
IL NOUS RACONTE
Votre cheptel est équipé en boucles électroniques depuis 15 ans. Quelles étaient vos motivations pour investir ?
C’était une opportunité. Allflex nous a proposé de tester l’ID traite, un système d’identification installé en salle de traite : deux panneaux fixes de lecture de boucles scannent les vaches au moment de leur entrée sur le quai. Sur un écran situé en bout de fosse, leur numéro s’affiche à côté du poste de traite. Nous avons été convaincus.
“ Un repérage automatique des animaux qui nous fait gagner du temps ”
Apolline MARTEL
Quel est l’intérêt de ce système pour l’exploitation ?
Il est avant tout primordial pour le contrôle laitier mensuel. Dans une salle de traite comme la nôtre, il est très difficile d’accéder au numéro de boucle par l’avant, au niveau de la tête.
C’est aussi compliqué, sur un cheptel de 120, 150 vaches, de connaître toutes ses bêtes. Le système facilite le repérage des animaux par les contrôleurs au moment de l’analyse. Il est aussi complètement intégré dans notre quotidien.
Nous l’utilisons pour repérer une vache qui a un souci, une mammite, une boiterie ou autre. Nous savons exactement où elle est et nous pouvons l’isoler en sortie de quai.
Qu’est-ce que le système avec les boucles électroniques a changé dans votre organisation de travail ?
Le repérage automatique des animaux nous fait gagner du temps. Il facilite aussi la communication entre nous. Les personnes qui traient sont nombreuses, changent souvent et il peut y avoir ponctuellement des remplaçants qui ne connaissent pas notre fonctionnement. Or, nous avons la possibilité d’insérer des notifications dans l’ID traite : une vache qui a un lait à décaler, une autre sous antibiotique, ou encore une dont un des quartiers ne doit pas être trait. L’information apparaît sur l’écran. Ainsi, tout le monde peut s’y référer, on ne peut pas se tromper.
Quel bilan coût-bénéfices faites-vous avec le recul ?
Il y a une différence de 70 centimes entre la boucle standard et la boucle électronique, ce qui ne représente pas une charge économique considérable au regard des bénéfices que le système apporte et qu’il pourra apporter à l’avenir. En effet, le plus difficile selon moi, c’est de boucler le cheptel, et cette étape, elle est faite. Le système peut ensuite servir sur plusieurs postes.
Pensez-vous à de nouvelles utilisations pour valoriser vos boucles électroniques ?
Pour donner un exemple parmi d’autres, la buvée des veaux. Elle est distribuée avec un taxi à lait électrique. Comme à la traite, de nombreux salariés peuvent l’assurer. J’écris les dosages sur un tableau à la main, ce qui est parfois brouillon et source d’erreurs. Si je pouvais rentrer sur ordinateur la buvée exacte de chaque veau, nous pourrions installer un lecteur de boucle sur le taxi à lait ce qui permettrait d’administrer automatiquement la bonne dose.
Je vois plusieurs applications possibles pour valoriser la boucle électronique. C’est toujours un coût-bénéfice à évaluer avant d’investir, mais si nous gagnons en temps et en charge de travail, cela représente au final un vrai gain économique.